En retard, comme toujours...
Vendredi 25 octobre, départ dans la pétulance vers mes chères montagnes des Htes Alpes ! 6 heures de route tranquilles, voire ennuyeuses hélas troublées par un coup de fil m'apprenant le décès soudain de Mario, ami et taxidermiste de son état... Puisse t-il aujourd'hui essayer de naturaliser un de ces drôles de volatiles blonds en chemise, avec des ailes dans le dos !
Je retrouve à Molines JB, complice habituel, Thierry, le plus grand guide de chasse au Chamois du Monde
, et notre trio d'Alsaciens, mordus maintenant par la quête de l'Antilope alpine. Repas gastronomique à l'Auberge Gaillard, et repos. Vu la chaleur inhabituelle en cette saison, j'ai eu le temps, cet après midi, de faire un saut à Gap, pour me trouver un short. Il va faire chaud, demain, dans les montées...
Samedi 26. Départ à la frontale. Il est 6h30, départ sur l'adroit, direction le banc de Peyron. A un rythme plutôt soutenu...Les couches de vêtements sont vite retirées, et une heure plus tard, votre serviteur est en short et chemisette ! Une vraie chasse d'été ! Thierry, vu la chaleur, veut grimper vite et haut : les animaux sont restés sur les hauteurs ! Je rêve secrètement d'une dépose en hélico sur les sommets...et d'une descente facile vers nos Rupicapras...
9 heures, nous quittons le sentier pour tenter de retrouver une chevrée repérée plus tôt. JB, lassé des trophées, souhaite tirer un Chevreau, toujours équipé de sa Mannlicher 1903. Philippe, armé d'un mixte (!) aimerait prendre un Eterlou. Quant à moi, du moment que la chasse est belle, je me contenterais bien...d'un Chamois !
9h30. La Tikka tousse, et la Nosler va cueillir un Bouc de 7 ans qui a marqué un temps d'arrêt dans sa fuite vers l'autre versant. L'animal vacille, va se coucher sur le replat...et finalement fait le grand saut dans la barre rocheuse ! Quelle gamelle !!! La chute dure plusieurs minutes ! Le corps sans vie du Chamois s'arrêtera enfin dans un pierrier, à 50 m d'un profond ravin qui aurait certainement empêché toute récupération de la bestiole...
Récupération, et photos d'usage. Moral de l'équipe au beau fixe, plus que 3 Chamois à tirer...
Eviscération et prélèvement sanguin de rigueur. Cette année, pas de Maurice. C'est un jeune du village qui se charge de la bête. Il va redescendre à Molines...et remonter nous retrouver en montagne, pour le suivant ! Ouf !!!
Docteur Koba à l'action. Hélas, malgré tous nos efforts, et une intervention rapide, nous n'avons pas pu ramener le patient à la vie...
Le trophée est joli. Comme c'était prévisible, vu la chute, une corne est cassée...mais pas perdue ! Cotation : 95,2 points ONF. Poids vidé : 25, 2 kg.
La journée continue. Mais les animaux, cette année, sont rares. Ou plutôt, à cause de la chaleur, retirés et couchés dans des cantonnements discrets. Difficiles à voir, les Chamois sont pourtant bien présents. Thierry nous fait passer de versants en versants, afin de les surprendre. Mais rien n'y fait...
Casse-croûte en haut, tout en haut !!!!
Ce que j'en ai bavé ! Il y a plusieurs heures que nous avons quitté tout ce qui ressemble de près ou de loin à un sentier, et les glissades sont fréquentes. "Impraticable si humide", annonce Thierry... Tu m'étonnes ! Un faux pas, et c'est le grand saut !
Que suis-je venu (encore) faire dans cette galère..? Même question, tous les ans, à la même époque...
La réponse est sûrement quelque part là-dedans...
La chaleur nous quittera vers 16h...et cela coïncidera avec la réapparition des animaux !
Tir par Philippe d'un Eterlou, une heure avant la tombée de la nuit. Récupération et descente vers Molines. Arrivée à la frontale...à 20h, pour une Chèvre au sel à l'auberge !
C'est pas une journée bien remplie, ça ?