Quatrième jourLe soleil est revenu. Le vent reste
assez fort, et c'est plutôt positif pour la chasse.
Approche d'un Blesbok, porteur d'un
très beau trophée. L'animal est à 40 m, en plein découvert. Je
passe la Musgrave à Morgane, qui se redresse tout doucement pour
s'appuyer sur le trépied. Elle attend que sa cible soit parfaitement
de profil. Tir excellent, pleine épaule, du Damalisque, qui
s'effondre dans ses marques ! Fierté de la Diane, et du Papa ! Le
trophée, cerise sur le gâteau, est Rowland Ward...
L'après-midi, retour vers les femelles
Koudous localisées à l'est de la zone. Nous suivons un mâle sans
grand intérêt, quand soudain, THE Koudou apparaît de profil dans
les buissons ! Un corps énorme, splendide...Le maître de place,
sans aucun doute. L'animal tourne la tête pour nous regarder et nous
dévoile alors sa corne gauche cassée à mi-longueur ! Quel
dommage...mais en même temps, quel trophée hors norme ! Le Koudou
démarre, emmenant avec lui les autres animaux, et me laissant seul
au milieu de mes pensées : l'animal est vieux, et doit certainement
sa longévité à son anomalie. Il m'a donné une telle impression de
force et de beauté que je sais maintenant que c'est après lui que
je vais courir cette semaine...
Cette année, le trophée sera original...ou ne sera pas !
Retour au Lodge, où j'apprends que l'ami JB et son canon portatif a encore fait des siennes,
tuant 2 Zèbres d'une seule balle, au défaut de l'épaule pour l'un,
dans le cou pour celui qui, derrière, a eu la mauvaise idée d'avancer la tête à ce moment-là...
Cinquième jourNous rôdons, à la recherche de notre
Koudou...Longue marche dans les fonds de dunes, à l'abri des
acacias, et de tout ce que l'Afrique compte comme épineux en tout
genre..!
Le désert semble vide...ce qui est le propre du désert !
Cependant, tir d'un très bon Blesbok qui passait par là...Très grand trophée, RW.
Distance : 15 m...et l'animal continuait à avancer vers nous..!
Retour dans les dunes l'après-midi.
Billebaude, pistage...et soudain, plein travers, à 140 m, un Koudou,
mon Koudou ! Il nous regarde, dépassant d'un buisson, et seul le
haut de l'épaule est visible. Impossible d'avancer, nous sommes
aussi surpris que lui...Il va partir !
Trépied, le PH s'efface, tir rapide.
La 30-06 Springfield est impressionnante de précision. Le Koudou,
épaule et colonne touchées, s'effondre sur place, mort avant de
toucher le sol !
Quel trophée ! Il manque moins d'un
inch à la corne droite pour le faire entrer au RW...L'animal est
énorme, âgé de 10 d'après le PH. Belle chasse, et bel animal. Que
peut-on désirer de plus ?
Il faut croire que je n'aurais jamais un trophée de Koudou...ordinaire !
JP, de son côté, a pris un Zèbre. G. ayant, pour sa part, tiré un Springbok.
Sixième jourApproche d'un bon Gnou bleu. Tir pleine épaule, à 40 m, avec, cette fois, la Ruger
du PH, chambrée en 338 Lapua. C'est en gros, je crois, l'équivalent de ma 8X68 S.
C'est déjà plus rugueux, et la balle ne laisse, là encore, aucune chance à l'Antilope.
Nous rejoignons le Gnou mort, un peu décevant tout de même, ( nous l'avions jugé plus grand...) et j'en profite pour zigouiller
une grosse Bitis Arietans qui me regardait d'un sale oeil...
JP a également récolté un Gnou bleu,
et G a blessé un Oryx...Branle-bas de combat pour essayer de
retrouver l'Antilope. Nous apercevrons plusieurs fois l'Oryx blessé
très haut au dessus de l'épaule, certainement au-dessus de la
colonne, sans pouvoir le tirer....Il reste dans le troupeau, signe
qu'il ne va pas si mal pour l'instant...
L'après-midi, poursuite de l'animal le plus difficile à chasser de la zone : l'Autruche !
Un pari stupide, et me voilà à approcher l'oiseau...avec les mêmes précautions que si il s'agissait d'un Fauve !
Je ne vous cache pas que l'Autruche est la plus forte à ce jeu, et que seule l'ultime tentative
m'a permis d'éviter la bredouille. Tir à 50 m, plein travers, d'une Autruche
mâle qui s'enfuit sans marquer le coup ! Poursuite, tir,
récupération de la voiture, poursuite, arrêt, tir...pendant 4
kilomètres ! L'Autruche se couchera finalement avec 4 balles de
30-0- dans le corps ! Coriace, le poulet géant !
Fin de la chasse. Retour au lodge pour un diner...tout simple !
Demain, retour sur Paris pour les uns, et poursuite touristique en RSA pour les autres...
Mais auparavant, halte gastronomique incontournable au
Kimberley Club, là même où Cécil Rhodes fumait le cigare...Un
pélerinage, quoi !