La pratique de la recherche du gibier blessé est aussi ancienne que la chase elle même, en effet, pour le chasseur de l'age préhistorique, il était vital qu'il fallait s'approprier du gibier, la survie des clans en dépendait.
Avec le temps, la chasse est devenue, du moins dans notre pays, l'apanage des rois et des seigneurs, et de moyen de subsistence et de vie, elle est devenue synonyme de plaisir. A cette époque, hormis les braconniers qui chassaient pour se nourrir, la récupération de la venaison était secondaire, en chasse à courre elle est, et encore aujourd'hui, destinée à la curée.
La révolution française a autoriser à tout un chacun la pratique de la chasse, et il est permis de penser que, à cette époque, la récupération du gibier était essentielle pour améliorer l'ordinaire.
Dans un passé plus proche et de nos jours, la chasse dans notre pays est devenue un plaisir, et notre tempérament latin en a fait un <sport> ou, il faut absolument réaliser le tableau, ne pas rater la traque suivante, au grand dam des animaux blessés et agonisants.
Cette image de la chasse moderne n'est pas valorisante, et honte à nous de laisser souffrir des animaux dans nos forêts et dans nos plaines, c'est d'autant plus condamnable lorsqu'il s'agit de grands et nobles animaux, souvent porteur de trophées magnifiques que la nature a mis plusieurs années à accomplir. Mais le simple fait de rechercher ces animaux pour abréger leur souffrance devrait être une motivation suffisante pour entreprendre cet acte de compassion qu'est la recherche au sang
A contrario, chez nos voisins allemands et dans nos département d'Alsace et de Moselle, régit sous le même régime, la récupération de la venaison est un acte essentiel de la chasse.
Pour ce faire, nos voisins allemands ont éduqué très tôt des chiens spécialisés pour la recherche du gibier blessé, le fief de cette activité était et reste sans conteste possible le royaume du Hanôvre, haut lieu européen de la chasse, on y avait maintenu les traditions cynégétiques les plus anciennes et les plus nobles. C'était encore un des seuls endroits où l'on rembuchait les animaux le matin des grandes chasses, avec l'aide de chiens créancés à ce travail.
Cette technique d'éducation de limiers pour cette activité, a permis l'extrapolation ce celle de la recherche au sang, le travail calme et minutieux d'une voie froide, effectué à la longe tant que l'animal blessé n'a pas été relevé de sa reposée, et dès que la bête est relevée, lâcher le chien de rouge afin qu'il poursuive l'animal jusqu'à ce qu'il tienne le ferme.
Si la suite vous intéresse, à savoir: <histoire de la race des chiens de rouge de Hanovre et de bavière> je pourrais la faire paraître prochainement