Ma dernière recherche au sang

Hier soir jeudi, je suis sur un mirador chez l'un de mes amis, dans les environs de Metz.
20 heures, alors que j'attend les sangliers, un brocard sort du touffu et se présente à moi.
Je lui laisse le temps de bien se présenter par le travers et je prends le temps de lui positionner le réticule au défaut de l'épaule.
En dernier recours, je dessends légèrement pour un coup au coeur et boum.
Mon broccard fait des sauts de cabri sur place et disparaît dans la végétation.
J'attends donc le temps nécessaire pour aller récupérer mon animal, pendant ce temps je téléphone à mon ami pour lui demander de me rejoindre avec le barcelet.
Lorsque j'arrive sur mon anchuss, pas de chevreuil, mais un bruit de fuite dans la végétation.
Pendant ce temps l'ami arrive, et on se met à chercher à deux les traces de sang, nous suivons sur environ 100 mètres et puis plus rien.
Ce matin, à 6 heures, bracelet en poche, équipement de recherche, mon équipier et moi nous sommes sur mon anchuss.
Hop, il m'entraine vite fait jusqu'à l'endroit où je me suis arrêté hier soir. A peine 20 mètres plus loin, mon Rocco se récrie, je suis à mi-longe (5 mètres) le brocard et debout et fait face au chien. Je commence à sortir ma dague, mais le voilà qui rompt le ferme et file comme un dératé. J'entamme une poursuite à la longe, un deuxième ferme à 100 mètres, puis de nouveau la fuite, un troisième ferme, je sais ce chevreuil gravement atteint, je débote Rocco et le voilà à la pousuite, bof, pas longtemps, de nouveau le ferme, j'arrive tranquille, je vois mon broccard qui fait face au chien, j'arme ma 444 et je tire derrière l'épaule et il s'écroule mort.
Je me suis trouvé du boulot pour ce matin pour le dépecage et la découpe, mais surtout, ce que je veux vous dire, c'est que, même pour moi ou pour la commercialisation, je tire toujours dans le défaut de l'épaule, y compris quand je suis à quelques mètres comme dans le cas de recherche au sang.
Pas de balle hasardeuse de cou ou de tête, comme j'ai pu le lire récemment.Alors me direz-vous, et ta balle d'hier soir? Hé bien, très basse, limite cage thoracique et abdomen, d'ailleurs, il avait une partie de la panse dehors ce matin. Ah, j'oubliais, dans notre jargon de conducteur, on appelle ça une "ramasse", pour toute "recherche" < à 300 mètres
En St Hubert

Tu l'as retrouvé, c'est bien là l'essentiel. Bravo à Rocco et toi.

Waidmannsheil !

Merci, de me lire, cela me va droit au coeur!

Waidmannsheil !!!

Merci pour le récit ! Sinon, quelques informations concernant le brocard ? Les bois, ect ... ^^

Ouaip...Ca en dit long sur les balles de " coeur"...

Si c'est pour moi, la balle "hasardeuse", j'ai quand même pas eu à retourner la forêt pour retrouver mon gibier...

Maintenant, à 50 m, sur un gibier arrêté, bien calé au mirador, j'estime que le hasard n'a pas grand'chose à voir dans le tir, que ce soit le cou, le coeur ou l'épaule...Ou alors, faut aller à la pêche !

Des loupés immanquables, tout le monde en a vécu, moi le premier. Avec l'expérience, on est toutefois capable d'estimer si les conditions sont réunies pour tenter ( et réussir ! ) un tir sur un gibier...

Ca fait longtemps que j'ai observé que le tir au défaut de l'épaule n'était pas le plus efficace "rapidement". A mon avis, le tir "efficace" est celui qui "sèche" l'animal sur place. Le cou fait partie de ces atteintes foudroyantes, même si j'ai toujours privilégié le tir en pleine épaule qui, lui, "casse la mécanique", laissant l'animal sur place.

Ca fait moins de recherche...et ça désole mon boucher.

koba a écrit:

Maintenant, à 50 m, sur un gibier arrêté, bien calé au mirador, j'estime que le hasard n'a pas grand'chose à voir dans le tir, que ce soit le cou, le coeur ou l'épaule...Ou alors, faut aller à la pêche !

Des loupés immanquables, tout le monde en a vécu, moi le premier. Avec l'expérience, on est toutefois capable d'estimer si les conditions sont réunies pour tenter ( et réussir ! ) un tir sur un gibier...

zimmer a écrit:

Merci, de me lire, cela me va droit au coeur!

Pourquoi, tu doutais de nous?

Le tir pleine épaule qui "casse" la mécanique ,tres efficace ,ç 'est certain .Mais tu nous ferais pas une petite déformation de tes chasses africaines Koba ?

Ben non...Le but du tir, c'est bien de tuer net, non ? Alors pourquoi finasser, un coup au défaut de l'épaule, un coup au coeur...pour finir avec un coup de doigt et une balle de panse qui laisse un animal souffrir une dizaine d'heures inutilement ?

Je ne vois pas où se trouve la déformation africaine ? On peut plutôt parler d'efficacité, non ?

Waidmannsheil !

A tes souhaits, Diana...

koba a écrit:

A tes souhaits, Diana...

Désolée. De retour chez moi, je ne suis plus en France...

D'accords pour le tir d'épaule

Allelouyah ! Je ne suis plus seul...

L'éternel débat sur le tir qui sèche et le tir d'épaule. Pour nous, conducteur de chien de rouge et accessoirement chasseur, le choix, si choix il y a et et restera le tir dans la zone des organes vitaux, le poitrail, parceque, pour ce qui concerne les balles de tête ou de cou, le risque est trop grand pour une atteite à la machoire ou même de cou avec une balle basse qui coupe l'oesophage ce qui rend les recherches très aléatoire pour ne pas dire impossibles, et qui font périr lamentablement un animal au bout de plusieurs jours, voire quelques semaines. Avec une balle de coffre ratée et une atteinte aux organes internes, certes, cela n'est pas valorisant, mais on retrouve l'animal dans 90% des cas, quelquefois vivants, c'est vrai il aura souffert une dizaine d'heures, mais rien de comparable avec plusieurs jours, qui plus est, lorsqu'il est retrouvé agonisant par les autres utilisateurs de la forêt, et ils sont nombreux.
Tout le monde blesse un jour même le meilleurs des tireurs. C'est une des raisons qui nous font dire pas de balle de cou ou de tête

N'y comprenant rien dans le GG , je comprend et adhère à ton dernier écrit !

Evidemment qu'on adhère au fait de tuer net un animal..! Encore une fois, le tir de cou ( je n'ai jamais parlé d'un tir de tête. Ca existe, un tir de tête ? Bonjour l'état du trophée...) doit être effectué sur un animal à l'arrêt ( surtout pas en battue, où une telle atteinte n'est qu'une balle "perdue"...), par un tireur calme et plutôt assez précis. La carabine est posée, le stecher enclenché.
C'est un tir d'exception, et à ce titre, c'est un tir rare. J'ai dû tirer 3 ou 4 animaux de cette façon depuis que je chasse.

Mais je reste persuadé que le tir en pleine épaule reste bien plus efficace que celui au défaut de l'épaule. D'abord, le point à viser est facile à identifier. On remonte le long de l'antérieur, omoplate, boum ! Ensuite, en cas de "bougé", genre " coup de doigt", on retrouve la balle...au défaut de l'épaule !
Alors qu'une visée au défaut entraîne, en cas de tremblement, une bonne balle de panse...ce que tu nous expliques, Zimmer, dans ton récit.

Cool !

La sarcelle à cagoule a écrit:

N'y comprenant rien dans le GG , je comprend...!

C'est à n'y rien comprendre..!

Comprenne qui pourra.

arrétez, vous allez l énerver !!!!!!

Completement d'accord avec vous Mr Koba, l'EPAULE!!! puis a l'affut on peu déja beaucoup plus s'appliquer qu'en battue et de fait laisser moins d'animaux blessés dans la nature.
Aprés, le tir de cou c'est pas encore pour moi

ça dépend de la situation présente.

nono a écrit:

ça dépend de la situation présente.