Ce jour là, 30 décembre 2003, en plein déjeuner le tel sonne. M. Z êtes-vous diponible cet après-midi, nous venons de faire un drucken et je pense avoir blessé un gros sanglier. RV est pris et nous voici à l'anschuss. Pas d'indice, le tireur a juste vu "accuser". A la botte, nous parcourons 100, 200 et 400 mètres aucun indice. Je sens mon boss prêt à décrocher quand, tout à coup, indice de sang sur la voie. Nous parcourons encore une centaine de mètres sans plus aucun indice. Mais mon boss à moi, il me fait toujours confiance et nous poursuivons. Nous sommes dans des régés, remplies de clématites et de ronces et nous avnçons péniblement, pour moi, à quattre pattes, ça va pas trop mal. Christian, dans ces biotopes, il me débotte et je travaille en libre. Nous avons fait 3 km depuis le départ, et nos accompagnateurs se lassent d'autant plus vite que les km défilent. Je reviens de temps en temps au contact de mon patron, comme je le fait habituellement. Mais les suiveurs veulent abandonner, chance pour nous, la direction de la recherche est dans la direction des voitures. Moi, je repart et jla voie me dirige vers une énorme épine noire. Je pénètre à l'intérieur et je me récrie, le sanglier est là, couché dans sa reposée. Mon boss donne des ordres aux suiveurs et essaie de visualiser la scène. mais commme je vous le disais, l'épine est impénétrable, mais, si vous connaissiez mon boss, pas question de laiser tomber. Il réussi à pénétrer par une petite fenêtre et à plat ventre il me voit harceler le sanglier. Celui-ci est couché, et ne ma prête aucune attention. Christian m'appelle, mais moi, c'est mon sanglier, pas question de le lacher. Et mon boss d'insister, Roccooo, putain de b d m (il jure toujours comme un charettier) vient au pied. Lorsqu'enfin j'obéi, il demande aux suiveurs de se signaler, comme ils sont derrière, pas de danger, il me tient par la botte, arme le chien de la 444, et boum. Le sanglier bondit de sa reposée et traverse l'épine. Pendant ce temps, Christian m'a laché et je fais le tour de l'épine. Je bloque le sanglier, le temps que mon patron revienne. Il me rappelle de nouveau et là j'obéi un peu plus rapidement, il est juste à coté de moi et du sanglier. Hors de portée, j'entends de nouveau la 444.
Cette fois, il prend la balle en plein poumon, s'effondre, reste allongé comme à la bauge, les rejets des épines noires le maintenant dans cette position. Maintenant, il respire rapidement, remplit ses poumons blessés une dernière fois. Il souffle l'air enmagasiné lors de sa dernière aspiration par les trous de sa blessure. Comme il fait froid, un nuage de vapeur d'eau l'entoure au moment ou il rejoint St Hubert dans le pays des chasses éternelles. Lorsque la tension est retombée, c'est seulement à ce moment que Christian a vraiment vu l'animal. Houaa, c'est-il écrié, vous avez vu ses défenses? quelle chance que ce bel animal n'était pas belliqueux, il aurait pu m'embrocher sans coup férir.
Puis ils l'ont tiré en dehors de l'épine, et l'ont présenté dans une position comme dans sa bauge, digne de son rang de grand vieux sanglier. Les honneurs rendus comme il se doit, brisée d'épaule et de bouche, le boutoir fièrement relevé. Petite cérémonie, je sais, certains vont en rire, mais pour nous, cela fait partie intégrante de la chasse. Puis, j'ai vu Christian, s'agenouiller devant lui, lui caresser la hure et le cou, je l'ai même entendu lui parler (je déconne pas, c'est vrai) s'excuser de lui avoir oté la vie le remercier pour les instants qu'il nous avait fait vivre.
Puis, il y eu ce suberbe geste de Jean-Luc le tireur, Christian, sans Rocco je ne l'aurais jamis eu, le trophée te revient de droit. 19,7 et 19,5 cm de longueur de défense, 7,4 cm de circonférence des grès. Il prone aujourd'hui sur notre cheminée.
En St Hubert signé: Rocco du Col du Hantz