L’ANCGE appelle au Grenelle des appelants le 1er octobre à Paris
La réunion interministérielle du jeudi 20 septembre s’est conclue par une décision révoltante : maintien de l’interdiction de l’usage des appelants sur l’ensemble des zones humides de France à l’exception de celles où la chasse a été ouverte le 04 août.
Nous ne reviendrons pas sur l’aberration de cette position et sur le rôle de l’AFSSA dans cette affaire.
Pour l’instant, une nouvelle réunion interministérielle est prévue avant la fin septembre. Un nouvel avis a été demandé à l’AFSSA par le MAP, il doit l’être aussi par le MEDD.
Ce nouvel avis doit tenir compte des résultats obtenus en Moselle sur les 60 cygnes, 60 milouins et 60 colverts tués.
A ce niveau, les premières informations semblent particulièrement surprenantes : les cygnes et les milouins n’ont rien, certains colverts seraient porteurs d’un virus H5 dont on ne sait encore si c’est du N1 ou pas et s’il est faiblement pathogène ou hautement pathogène.
Une première conclusion s’impose : l’eau douce n’est peut-être pas le vecteur majeur qu’on veut nous faire croire et la théorie de la persistance de foyers terrestres infectés reprend vigueur.
En effet, cygnes et milouins se nourrissent exclusivement dans l’eau et ne sont pas porteurs du H5N1 alors que les colverts, en ce moment, se nourrissent beaucoup dans les champs environnants des plans d’eau où ils stationnent en journée : champs de céréales ou champs d’autre chose.
On en revient à la sempiternelle question sans réponse : que deviennent les pailles souillées des élevages industriels avicoles ? Epandues comme on le suppose, elles peuvent attirer les colverts qui y trouvent granulés et autres aliments, le virus aussi peut-être.
Les colverts de la Moselle vont donc être particulièrement intéressants à suivre : que mangent-ils et où le mangent-ils ?
Sans attendre davantage, l’ANCGE se propose de réagir d’urgence à la reconduction inadmissible de cette interdiction.
Lundi 1er octobre, dès 14h, pour lancer le Grenelle de l’Environnement, l’ANCGE prévoit un regroupement à PARIS, avec appelants, dans les bassins du Trocadero (face à la Tour Eiffel) avec possibilité de pique-nique sur le champ de Mars.
Ce lancement du Grenelle par les chasseurs de gibier d’eau serait le début du boycottage de toutes les réunions programmées en régions, jusqu’à ce que nos appelants aient retrouvé droit de cité : les coin-coins des appelants valent mieux que les couacs des experts et des politiques.
L’ANCGE compte sur chacun de vous pour une mobilisation forte et constructive tant à PARIS qu’en régions même s’il n’est pas besoin d’être des dizaines de milliers pour réussir la médiatisation de ces actions et le boycott des Grenelles régionaux.