Dimanche12 Avril11 h
- NOVILLADA
6 Novillos de DOS HERMANAS
Finca : Mas de l’Ilon
Amoureux impénitent du toro et du campo, après avoir déjà créé deux élevages à partir des sangs Cebada Gago et Marquis de Domecq, Patrick Laugier s’est lancé au mas de l’Ilon dans une nouvelle aventure en mettant au nom de ses filles la ganaderia de “Dos Hermanas”, expérience qu’il tente à partir du troupeau de Javier Sanchez Arjona, pur Juan Pedro Domecq, qui fera sa présentation pour l’occasion dans une grande arène française
Pour les NOVILLEROS
Marco Leal / Luis Miguel Casares / Tomasito
Homme de base des deux novilladas de cette feria, le novillero arlésien Marco Leal sera accompagné de Luis Miguel Casares qui avait été remarqué dans ces mêmes arènes en sans chevaux, et de Tomasito, arlésien lui aussi, auteur d’une magifique faena l’an passé et grand espoir français qui après une temporada d’acclimatation devrait cette année donner toute sa mesure.
17 h - CORRIDA
6 Toros de MIURA
MIURA
La légende noire
Uniques et immuables mais toujours différents, les toros de Miura sont une boussole intangible qui indique la bonne direction vers laquelle doit tendre la corrida moderne : respect, authenticité, présentation irréprochable.
À la bourse taurine, Miura incarne la valeur refuge, celle qui ne déçoit jamais et permet au contraire de faire fructifier le capital confiance. Confiance en la bravoure authentique, en la pérennité des valeurs essentielles, en la certitude que l’aficionado possède en lui que, quelque part, quoiqu’il arrive et quelles que soient les modes, existe cet espace préservé où le toro est roi. Les ganaderos actuels en conviennent, depuis cinq générations que cette race unique est dans leur famille, leurs toros ont évolué. Plus braves qu’autrefois, et donc aussi parfois plus nobles, ils n’en conservent pas moins ce caractère intraitable, ce sentido permanent et ce physique hors normes qui en fait des adversaires différents. Et il y a bien sûr leur légende ! Celle-ci est malheureusement riche de trop d’accidents, mais elle l’est surtout aussi de triomphes sonores et de clameurs formidables dont l’écho perdure malgré le passage du temps. Triompher face aux toros de Miura n’est jamais insignifiant. Qui, mieux que Padilla, pourrait le dire, lui qui dans l’histoire de la ganaderia occupe une place à part ? Ses triomphes à Séville, à Pamplona ou à Bilbao face à six toros, exploit que seule une poignée de toreros téméraires s’est risquée à tenter, font de lui le grand spécialiste contemporain de cet encaste. Le patron. L’homme de base indispensable capable, quand le maelström des charges violentes fléchit, d’imposer sa cadence, de ralentir son geste, d’ajuster ses passes et de toréer a gusto... Sans doute faut-il un grain de folie pour oser tenter ainsi le diable, mais Padilla est généreux en cela aussi. Rafaelillo l’est également à sa manière, et ses triomphes de Pamplona ou Mont de Marsan face aux toros de Miura l’an passé attestent de sa vaillance et de son métier. Mais Lescarret ? Saura-t-il poser son toreo face à la houle imparable des vagues monumentales venues de Zahariche ? Saura-t-il, si la tempête se déchaîne, naviguer en évitant le naufrage où s’abîment même parfois les plus aguerris ? Faisons-lui confiance. Depuis quelques saisons le lutin des Landes en a vu d’autres et cette corrida de Miura, c’est un peu son bâton de maréchal qu’il vient chercher à Arles pour s’imposer en France comme le digne successeur de ses aînés : Milian, Meca et Loré. De sacrés exemples pour lui... qu’il peut égaler
Devise : rouge et verte.
Señal : “hendida y muesca à gauche, despuntada con golpe à droite”
Finca : "Zahariche" Lora del Rio
Ancienneté : 30 avril 1849
Si l’on considère que les apports Gallardo et Saavedra sont certains mais minoritaires, la ganaderia de Miura est surtout l’unique représentante de la race Cabrera, une des plus anciennes qui aient perduré jusqu’à aujourd’hui. Pourtant, comment ne pas considérer qu’au fil du temps, le patient amalgame auquel se sont livrées cinq générations de ganaderos dans une même famille, a donné naissance à une race à part entière. Miura, tout simplement !
JUAN JOSE PADILLA
Juan José Padilla est né le 23 mai 1973 à Jérez où il a pris l’alternative le 18 juin 1994 des mains de Pedro Castillo et du Niño de la Taurina. Il a confirmé son alternative à Madrid le 10 septembre 1996 des mains de « Frascuelo », témoin, Juan Carlos Vera, face à des toros du marquis d’Albasserada. En 2008 il a toréé 42 corridas au cours desquelles il a coupé 76 oreilles et 6 queues. Grand spécialiste des toros de Miura, il fait partie du club très fermé de ceux qui ont osé en combattre six avec Joselito El Gallo, Joaquin Bernardo et Antonio Chenel “Antoñete” notamment
RAFAËLILLO
Rafael Rubio “Rafaelillo” est né le 16 juillet 1979 à Murcia où il a pris l’alternative le 14 septembre 1996 des mains d’Enrique Ponce et Rivera Ordoñez face à des toros de Salvador Domecq. Il a confirmé son alternative à Madrid le 27 juillet 2003 face à des toros de Jaral de la Mira des mains d’Alberto Ramirez et Lopez Chaves. Au cours de la temporada 2008 il a toréé 20 corridas au cours desquelles il a coupé 16 oreilles et 1 queue, triomphant notamment face aux Miura à Pamplona et Mont de Marsan.
JULIEN LESCARET
Julien Lescarret est né le 18 août 1980 à Bordeaux. Il a pris l’alternative à Eauze le 7 juillet 2002 des mains de Stéphane Fernández Meca et Antonio Barrera face à des toros d’El Torero. Il a confirmé son alternative à Madrid le 10 juillet 2005 des mains de José Luis Moreno et Sergio Aguilar face à des toros d’El Romeral. En 2008, il a participé à 12 corridas dans la plupart des grandes ferias françaises et a coupé 6 oreilles.
Lundi 13 Avril 11 h
- CORRIDA de REJON
6 Toros de BOHORQUEZ
Devise : verte et rouge
Señal : hoja de higuera à gauche et corte à droite.
Finca “Fuenterrey” Jérez
Ancienneté : 17 mai 1951
Aujourd’hui essentiellement utilisée lors des corridas équestres en raison de l’attrait qu’exercent ses toros sur les vedettes du rejoneo, la ganaderia de Fermin Bohorquez provient en droite ligne de celle de Dolores Monge, la célèbre veuve de Murube, à partir de laquelle est né la quasi totalité du cheptel contemporain. C’est en effet en achetant à Luis Vallejo Alba le troupeau que Carmen de Federico savait fondé en 1917 à partir de celui des héritiers de la famille Murube, que Fermin Bohorquez a créé le sien, auquel, au fil des années, il a apporté sa touche originale.
FERMIN BOHORQUEZ
Fermin Bohorquez est né le 21 janvier 1970 à Jérez où il a pris l’alternative le 4 mai 1989 des mains de son père. Durant la temporada 2008 il a participé à 52 corridas au cours desquelles il a coupé 56 oreilles et une queue.
PABLO HERMOSO DE MENDOZA
Pablo Hermoso de Mendoza est né à Estella le 11 avril 1966. Il a pris l’alternative à Pamplona le 18 août 1989. En 2008 il a toréé 67 corridas, coupé 137 oreilles et 6 queues, se classant pour la troisième année consécutive numéro un de l’escalafon. Numéro un mondial depuis une décennie, il est le véritable “inventeur” du rejoneo moderne.
DIEGO VENTURA
Diego Ventura est né le 4 novembre 1982 à Lisbonne et pris l’alternative à Utiel le 13 septembre 1998 des mains de son père. En 2007 il a toréé 66 corridas, coupant 167 oreilles et 16 queues, se classant second derrière Mendoza pour la seconde année consécutive et malgré plusieurs semaines d’arrêt suite à une fracture.
17 h - CORRIDA
6 Toros de VICTORINO MARTIN
Devise : bleue et rouge.
Señal : “hoja de higueras” aux deux.
Finca : "Las Tiesas de Santa Maria" Portezuelo
Ancienneté : 29 mai 1919
De Lesaca au Marquis de Saltillo, puis à celui d’Albaserrada, aux Escudero Calvo et enfin à Victorino Martin, les “toros gris” n’ont changé en deux siècles ni leur physique ni leur manière d’embister, même si l’on peut être persuadé que c’est entre les mains du “sorcier” qu’ils connaissent depuis quarante ans leur meilleur moment.
ANTONIO FERRERA
Antonio Ferrera est né à Ibiza le 19 février 1977 et a pris l’alternative à Olivenza le 2 mars 1997 face aux toros de Victorino Martin des mains de Ponce et Pedrito de Portugal. En 2008 il a toréé 58 corridas, coupé 116 oreilles et 13 queues.
EL CID
Jésus Manuel Cid “El Cid” est né à Séville le 10 mars 1974 et a pris l’alternative à Madrid le 23 avril 2000 des mains de Luguillano et Finito de Codoba face à des toros de José Vazquez. En 2008, il a participé à 89 corridas, au cours desquelles il a coupé 100 oreilles et 3 queues, se classant second de l’escalafon.
MEHDI SAVALLI
Mehdi Savalli est né à Arles le 1er novembre 1985 et y a pris l’alternative le 8 septembre 2006 des mains de César Rincon et Juan Bautista, toros de Antonio Bañuelos. Depuis cette année il est apodéré par Denis Loré.
fin : info arenes d'Arles