Non, André, ça n'est pas comparable, ni en densités, ni en biotope. Ni en alcool local, mais là, l'avantage reste au Gers !
Après un petit viron berlinois, arrivée à Kijé vers 19h, dans un froid très prenant. Un trajet très agréable sur une autoroute toute neuve ( ici, on voit au moins à quoi servent les subventions européennes...), qui a permis aux 285 CH du Q5 de JB de s'exprimer pleinement ! Un peu de neige, sans plus, mais suffisant pour partir au Sanglier après manger. 6 couches de vêtements, 2 paires de gants et 2 manteaux plus tard, nous rejoignons un mirador ouvert aux 4 vents...glaciaux !
21h30, des pas dans la neige, une forme sombre se laisse deviner à une centaine de mètres. Évidemment, c'est le moment choisi par le seul nuage du coin pour s'installer devant une Lune déjà pas bien vaillante...La lunette a bien du mal à trouver une cible. Je ne vois pas grand-chose...Tir hasardeux sur ce que je pense être le milieu de la bestiole. Josef, mon guide, n'a pas vu la direction de fuite du Sanglier. Ça commence bien...A 23h, on lève le camp. Aucun indice d'atteinte de notre bestiole. Rien. Pas de sang. On reviendra demain.Je suis fatigué, gelé, et paradoxalement, alors que ce n'est qu'un Sanglier, j'ai eu l'impression de revivre des émotions de chasse au Léopard !
Le lendemain matin, nous grimpons dans un mirador à 6h. Le jour ne se lèvera que 2 heures plus tard. Brouillard. Rien. Ou plutôt si, un solide petit-déjeuner au coin du poêle nous attend ! Puis départ pour la chasse aux Cervidés. Des Chevreuils partout ! Par dizaines ! Le petit 4x4 Ford passe partout : champs en labours, prairies, forêts, à croire qu'il n'y a plus de routes goudronnées ! Mon guide se démène pour me montrer le maximum d'animaux, c'est plutôt sympa !
Nombreuses approches sur Chevreuils, tir d'un Chevrillard, en plein champ.
Retour au chalet. Re-soupe chaude et saucisses, un régal ! Une heure de pause...et retour en forêt, cette fois à la recherche de Cerfs et Biches. JB avec son guide, doivent se placer au mirador à l'opposé du petit bois où nous attendons. Leur progression pourrait faire fuir les Cervidés du quartier, aussi nous attendons une grosse demie-heure. De nombreux Chevreuils se défilent. Un coup de carabine ! Puis rien... Coup de fil de Josef qui va aux nouvelles : JB, en allant se placer, a tiré un Cerf ! La Schoenauer de 1903 est toujours affûtée. Le Cerf est retrouvé mort, après une fuite de 80 m. Un petit Cerf, de 3,7 kg. Son premier Cerf ! Le Deutz sera parfait !
Pour ma part, tir d'un deuxième Chevrillard en fin d'après-midi. Toute une troupe de Chevreuils se régalait sous les pommiers.
L'affût du soir ne donnera rien.
Dernière matinée de chasse, nous sommes attendus le soir pour dîner à Berlin.
L'affût du matin permettra d'observer plusieurs troupes de Chevreuils, mais c'est le Sanglier que nous attendons, et qui ne viendra pas !
Maraude automobile, et tir d'un troisième Chevrillard avant le petit dèj'.
1 heure de pause...et retour à la Chasse. Ce matin, Andrejz, le Jägermeister est là, et, accompagné de son Rouge de Bavière, veut nous organiser un petit Drücken. C'est un Saint Homme !
Un beau soleil est de la partie. Une grande clairière, coincée entre une forêt de pins et un bois de bouleaux nous accueille. JB reste "au sol", à environ 500 m de moi, qui, n'ayant pas vraiment compris les consignes( je dois encore progresser en Polonais...
), suis grimpé dans un mirador. Nos guides et Andrejz marchent en forêt, espérant vers sortir quelques animaux dans la clairière. Les faire sortir, c'est bien, les faire passer à portée de tir, c'est mieux. Hors la clairère est immense : 400 m de large, au moins le double en longueur..!
Miracle, ça sort ! Une Chevrette, pleins gaz, s'arrête finalement à une centaine de mètres de moi, et a la courtoisie de se positionner plein travers.
La .270 se régale. Une détonation me parvient en écho : JB a tiré lui aussi ! Devant lui, une Harde de Biches, Faons et Daguets, plus de 30 animaux au total ! Une Biche a fait les frais de la 6,5x57, et rebrousse chemin lentement...
La Harde hésite, et JB tire encore, à une distance plus que respectable. Les animaux hésite sur le parti à prendre, et finissent par se diriger vers le centre de la clairière.
Pour moi, à ce moment, la distance est d'environ 200 mètres. Je repère un Faon, qui s'effondre au tir. Un Daguet se détache du groupe.C'est un grand Daguet, et dans le doute, je préfère tirer son voisin, dont les perches ne dépassent pas les oreilles. Il prend la balle, avance, recule...et se couche lui aussi.
La Harde prend le parti de rentrer dans la forêt de pins dans mon dos, sur ma gauche. Les animaux vont défiler en file et de profil. Je repère une bête plus petite que les autres. La balle la ralentit nettement, mais elle reste dans le groupe, qui disparaît en forêt...
Ouf !!!! Nos guides apparaissent, c'est fini.
5 animaux prélevés en moins de 10 minutes. Ça donne une petite idée des densités ?
Ensuite, c'est toute l'organisation polonaise qui se met en branle. Coup de fil, tracteur, remorque, renforts : les animaux sont vidés sur place, pour le plus grands plaisir des Grands Corbeaux !
Voilà. Bilan très positif pour ce séjour "express". Un territoire gigantesque, très varié, alternant forêts de pins, bois de bouleaux, marécages, cultures, arbres fruitiers...Des densités de Chevreuils surprenantes, et d'après les locaux et les trophées au mur du chalet, de bonnes places de brame ! Le Paradis, quoi..!