Nos débuts .

Une petite question m 'est venue à l 'esprit ,toute simple ,et pourtant j 'ai de plus en plus d 'echos surprenants .
Comment êtes-vous venus à la pratique de la chasse ? Tradition familiale ? Invitation par des potes ? Curiosité ?
Pour ma part ,tradition familiale depuis au moins 4 générations ,même si c 'était plus un loisir qu 'une passion absolue .Je suis quand même surpris car des amis qui ne chassent pas sont réellement intrigués par la chasse (même s 'ils ne veulent pas s 'y mettre ,mais n 'y sont pas opposés) .Je dois même emmener à l 'approche du brocard un pote plutot urbain et tres éloigné des choses de la nature qui souhaite voir et vivre un moment tres original pour lui !

Mon grand-père et mon père m'ont poussé dans la marmite.  

D aussi loin que j ai pu remonter , on chassait des deux cotes de ma famille ,
la Sologne et les étangs méditerranéens . On va dire que c est dans les genes !

Pour moi c'est un de mes oncles qui m'a transmis cette passion rien dans les gènes pour ma part.

duj59 a écrit:

Pour moi c'est un de mes oncles qui m'a transmis cette passion rien dans les gènes pour ma part.

Pareil pour moi.

bas moi ces  mon père qui ma donné le virus  je peut pas dire mon grand père car il chassait pas(braco) il prélever ce qu'il avait envie de manger

et je peut pas être 3 jour sens  allé a la chasse ces une maladie chez moi      

Moi je suis "self made" car ni mon père, ni mes grand-pères n'étaient chasseurs. mais j'ai vécu ma jeunesse dans un pays de cocagne ( l'Indochine, aujourd'hui Viet Nam), au milieu d'une faune intense et d'une flore paradisiaque, avant que les américains ne réduisent ça à néant, à grands coups de défoliant et de napalm!
De retour en France, à 10 ans, il y avait encore des lapins, à foison . Et le garde qui m'a fait fusiller un garenne, gité à 5m, avec une 9mm, a vraiment déclenché ma passion de la chasse au fusil. Car j'en avais tué du gibier déjà: De nombreux lapins, d'un coup de bâton derrière les oreilles quand ils sont éblouis par les phares de la voiture (en Bretagne), des bécassines aussi, de la même façon, en Asie dans les rizières, quand j'accompagnais nuitamment les "boys" chargés de ramener deux ou trois douzaines d'oiselles pour le diner du lendemain. Et des bestioles, volantes ou non, au lance pierres.
Quand mon père est rentré d'Asie tout s'est accéléré: Lui et moi on s'em...dait le week-end à Paris. Il a donc très vite acheté cette propriété normande où j'habite aujourd'hui. A la carabine à plombs a succédé la 9mm, puis la .22lr et, comme il aimait beaucoup manger du gibier et que mes résultats scolaires le lui permettaient, il m'a loué un territoire (marais, plaine et un bosquet), payé un 12 (un M.A.C. ) et muni d'un permis (à presque 16 ans   ) j'ai ravitaillé la famille en gibier.
Heureuse époque où la Normandie était encore constituée de petits champs de cultures diverses (Céréales mais aussi, P.D.T., luzerne, choux, betteraves, carottes  etc) tout ça bordé de haies et où, après une ouverture début septembre, on pouvait encore, fin octobre, chasser à la billebaude seul avec son chien (un teckel qui avait l'avantage de tenir dans la sacoche de ma Mob). 

Il me semble qu'il y avait déjà un sujet approchant, sur ce site. Je crois me souvenir que Milouin et moi avions discuté et découvert avoir un parcours semblable et qu'un membre de poids de ce forum (et je pèse mes mots   ) nous avait dit avoir commencé tard, après être passé par la chasse à l'arc.

J 'adore ton parcours !   

Rien d'extraordinaire me concernant.Juste le virus injecté par mon grand-père ( fronde et pièges   ), puis par mes parents ( chasse au chien d'arrêt ).1ére 9 MM Flaubert à 10 ans  .Ensuite aucune interruption de prise de permis depuis l'âge légal.

Labrador27 a écrit:

un membre de poids de ce forum (et je pèse mes mots    ) nous avait dit avoir commencé tard, après être passé par la chasse à l'arc.

Je ne relèverai pas le gant...tant il est vrai qu'être bien bâti et en bonne santé peut susciter jalousie et mauvais esprit chez les chétifs cacochymes.

Sinon, pour ma part, pas d'ancêtres chasseurs connus, du moins depuis la 3ème croisade. Ardent défenseur de la chose naturelle, tout petit déjà je dénonçais les excès d'une chasse alimentaire pratiquée par des béotiens en tenue léopard. Passionné d'ornithologie, fasciné par les Rapaces en particulier ( à l'époque victimes de la stupidité des paysans porteurs de fusils ), j'ai accueilli avec une joie sans borne la loi de juillet 1976. On allait enfin arrêter de flinguer ouvertement les rouge-gorges, les hérons et les buses !

Des heures de chasse photographique m'ont apporté la patience, l'affût et le goût du voyage.

De mauvaises fréquentations m'ont toutefois amené à reconsidérer mon opinion sur certains chasseurs : je découvre des gens, des gentlemen, chez qui il existe une culture du "beau geste", de la belle arme, un respect des règles, un art de vivre, une philosophie, une littérature digne d'intérêt. Charmé, je bascule...dans ce monde que je découvre avec bonheur. L'arc, interdit à l'époque, apporte encore plus que le fusil, les sensations que je recherche.
Mais face à l'oeil suspicieux de mes coéquipiers, étant donné la lenteur de l'évolution des moeurs, je dois passer le permis, et j'ai recours de plus en plus souvent au fusil et à la carabine...En 1991, avec 2 bons amis, nous dirigeons une chasse en forêt Domaniale. Ce fût une expérience extrêmement enrichissante, mais qui donnait la mesure du travail d'éducation et de persuasion à accomplir...Tir du Brocard d'été, non tir du Brocard en velours, tir prioritaire du Chevrillard, épargne des Sangliers de plus de 50 kg, création d'un GIC...Ces mesures à l'époque, à cet endroit, étaient révolutionnaires ! 11 ans plus tard, fatigué par la lourdeur de la chose, et vraiment lassé des chasses collectives, j'arrête.

Entre-temps, j'ai découvert l'Afrique ! Sénégal, Namibie, RSA, Mozambique, et surtout Burkina Faso !    

Aujourd'hui, je cultive mes deux passions, la chasse à l'approche et les rencontres, de préférence amicales, partout où c'est possible, des savanes surchauffées aux plaines glacées polonaises, des moors écossais aux forêts suédoises en passant par les vignes à Armagnac du Gers !

Un self made man donc!  

Au fond, Koba, il s'en est fallu d'un rien que tu ne vires écolo. Ca aurait fait des vacances aux ruminants   .

Lui une pastèque ? Non, pas possible, il n'entre pas dans les critères.  

J 'ai bien fait de lancer le sujet ,rien que pour la réponse kobesque !   

Tombé dedans petit avec mon père qui m'a emmené très très tôt et après c'est moi qui le soulait pour l'accompagner   

Rien de génétique pour moi. Pas de chasseur dans la famille depuis l'arrière grand père paternel. Suite à décès, j'ai pu récupérer ses deux 12 a chiens, et des cartouches dont certaines datent surement de trèèèssss longtemps, il y a encore des tarifs en anciens francs sur les boites les plus récentes (plus de 50 ans, donc). Il était a priori plus "cueilleur" que chasseur, juste pour ramener a manger a la maison après guerre.

Mes grands parents (dont un a pourtant beaucoup voyagé), oncles, parents ne chassent pas. En même temps, je suis le seul chasseur, le seul fumeur, le seul tatoué, le seul motard... Je fais pas comme les autres. Bref, j'ai grandi a la campagne, entre Camargue et Cevennes, toujours dans la nature, j'ai toujours aimé les armes, le tir, les animaux, les plantes sauvages... La chasse semblait venir naturellement. Ca a pourtant été dûr, beaucoup de gens (chasseurs) m'en ont découragé pendant des années, me disant que le permis était trop dur, apprendre a chasser aussi, que ca coutait cher, que ... bref que non fils de chasseur, je n'avais rien a faire dans ce monde là.

Jusqu'à ce que je rencontre celle qui sera bientôt mon épouse, dont le père et le frère chasse, qui m'ont tous encouragé, et puis j'ai profité d'un chantier dans la Drôme près de chez eux pour me lancer. Il y a donc près de 2 ans les premières révisions et l'inscription. Permis double 21 (une chasse à Rambouillet de gagnée), et j'ai profité d'être toujours sur place pour enchainer, piégeage (agrément mais pas de pratique), chasse a l'arc, BGG carabine et arc, bref, tout plein de formations, diplômes etc, maintenant.... reste a apprendre à chasser

Il y a un peu plus de 20 ans mon beau-frère m'avait invité à une battue au renard, ses foxs ont lancé devant moi, j'ai suivi la menée, depuis je cours toujours...

Comme tu le dis,

Citation :

maintenant.... reste a apprendre à chasser

Les diplômes c'est bien , mais rien ne remplacera jamais l'expérience acquise sur le terrain avec si possibles des accompagnants connaissant leurs pratiques sur le bout des doigts
Bon courage

Ubac > Je pense que c'est complémentaire. Je saurais sûrement aujourd'hui gérer et aménager un territoire, j'arrive a identifier et suivre des traces, je sais poser des pièges, placer ma balle ou ma flèche, et approcher des chevreuils (pour observation, je n'ai jamais eu de bracelet). Par contre, c'est vrai que je ne sais pas repérer un couloir de passage de grive, ni reconnaitre les chants, j'ai encore du mal a identifier certains petits gibiers... Mais peu de chasseurs que j'ai pu croiser "connaissent leurs pratiques" comme tu dis. C'est difficile de les trouver, et c'est bien malheureux car c'est seulement avec eux que je progresse vraiment sur le terrain (curieusement c'est souvent des gars plus jeunes que moi). Ne pas pouvoir avoir de chien n'aide pas non plus. En tout cas ca prendra le temps que ca prendra, mais je continue a m'accrocher, et tant pis si je ne fais quasiment que des becs droits dans la Drôme.

PS : J'espère quand même qu'un jour ils feront le Brevet Gibier d'Eau, le Brevet Petit Gibier... En tout cas le BGG a quand même été une expérience formidable.

Fais toutes les expériences que tu veux, mais ces brevets doivent rester des gadgets d'expérience. Quand je vois les comiques qui se la pète comme formateurs alors que rien ne sanctionne officiellement leur qualité de formateur... Pour s'instruire il suffit d'être curieux.

Dédé 13 a écrit:

Fais toutes les expériences que tu veux, mais ces brevets doivent rester des gadgets d'expérience. Quand je vois les comiques qui se la pète comme formateurs alors que rien ne sanctionne officiellement leur qualité de formateur...  Pour s'instruire il suffit d'être curieux.

Ouh là !!! je peux pas laisser dire ça. Je ne sais pas comment se passe la formation dans les BDR, mais a l'ADCGG de la Drôme, pendant 3 mois, 1 cours par semaine de 4h en moyenne, et chaque "cours" était donné par des spécialistes en la matière, passionnés (d'où les 4h, ca débordait toujours). Vétérinaire spécialisé en faune sauvage, expert balistique, Gestionnaire de l'ONF, historien, Garde ONCFS, j'en passe et des meilleurs, tous sont venus non pas pour "se la pêter", c'était les organisateurs qui nous informaient de leur cursus, mais pour partager de façon passionnée un part de ce qu'ils savaient dans leurs domaines respectifs. J'ai eu mon BGG, j'en suis ravi et fier. Je ne l'aurais pas eu, je serais heureux quand même. Ca ne fait pas forcemment de moi un meilleur chasseur, même si je comprend mieux certaines choses. Mais il faut l'avoir passé pour comprendre ce que c'est bon d'avoir au moins une 50 d'heures a passer a écouter et dialoguer avec des gens qui savent de quoi ils parlent, qui savent le vulgariser, et te le faire partager. En plus cette formation est quand même très très large du point de vue des sujets abordés. Je ne sais pas combien d'années j'aurais passé avant d'apprendre autant de choses juste en étant curieux, ni même si je les aurait su un jour. Et franchement, ca change des gars qui chassent les cochons et se battent pour leur morceau de bidoche. Maintenant, c'est vrai, les gars qui se la petent uniquement parce qu'ils ont leur badge et prennent les autres de haut, c'est minable, et c'est partout. Comme pour le piégeage qui n'apprend pas a piéger, la chasse a l'arc qui n'apprend pas a chasser. Mais si j'avais passé la formation BGG ou chasse a l'arc avant de tirer mon premier sanglier, je n'aurait pas commis l'erreur de viser plein coffre alors que j'étais en surplomb par exemple. Et je peux te montrer un arrêté de battue administrative de l'Ardeche qui fera bien marrer quiquonque connait un peu les chevreuils. Signé par un président d'ACCA, un de Fédé, un louvetier, et le gars de la DDT... Ils ont peut être de l'expérience et de la curiosité, mais soit c'était un arrêté bidon de complaisance, soit c'était vraiment des guignols.

Identifier un pied de sanglier ou de cerf est une chose, le suivre et rembûcher l'animal en est une autre. Cela fait des années que je fais le pied et il m'arrive assez souvent de me tromper, je continue tous les jours à apprendre... Observer, s'appliquer, admettre l'échec, à la chasse la réussite est longue à venir...

C'est quoi son job à l'expert en balistique ? Pour info l'expert en balistique de l'ANCGG est commercial en matos agricole.

Dans le monde du travail, pour être officiellement formateur, il faut faire ses preuves et surtout suivre une formation pédagogique, j'en parle en connaissance de cause, j'étais formateur, chez l'ANCGG il suffit de s'autoproclamer formateur. Si d'aventure le BGG devait un jour être officialisé, les formateurs devraient en passer par là et je pense qu'ils seraient alors beaucoup moins nombreux.

Tant mieux pour ceux qui réussissent ce brevet si ça les amuse, mais je suis contre le fait que chaque association de chasse spécialisée instaure le sien car c'est la porte ouverte au sectarisme et à l'intégrisme cynégétique qui ne sont que des facteurs de division des chasseurs. Je pense qu'il vaudrait mieux rendre un peu plus approfondi le permis de chasser.

Sujet déjà un peu débattu: http://www.chasse-peche-amitie.net/t4676-brevet-grand-gibier