Brocards aubois.

Voilà en attendant un récit plus circonstancié en préparation, quelques photos de mon premier brocard à l'approche... premier brocard tout court d'ailleurs.



Le broc, Koba et moi. Le teckel c'est Pistache.



Avec François le conducteur de Pistache.



De plus prés, le trophée.

Félicitations et surtout félicitations pour cette vision de la chasse au brocard;En dehors du trophée,regarde la masse de souvenirs que tu rapportes.Tu vois, contrairement à ce que tu me disais Koba n'a pas que des défauts!!

Tres belle bête dédé bravos!
Une petite question vite fait,avec quel calibre vous récolté vos chevreuils
222,243,22-250,la bête est tout de même pas un poid lourd .

Félicitations !

Superbe brocard !

Pour moi c'est 270 Win.

C'est pas un peux puissant pour pour une bête de 30 kg?Je suis pas chasseur de gros mais je sais que ici les chasseurs utilise tres souvent la 270 pour l'orignal,qui fait 400kg et plus pour un adulte.

Ravi par ce sourire qui egaye ton visage ...
Felicitations Dede ...

Pour moi c'est un calibre qui passe partout, comme tous les 7mm.

Ok tu as là un calibre qui te convient bien et tu sais en profiter selon tes besoins, comme plusieurs chasseurs d'ici le 270 est une arme passe partout.

superbe le brocard!!!!!!!!!!!!!!!

trés beau brocard!!!!!

Eh Sarcelle66 , ce n'est rien face aux brocards Mosellan !

Prouve le!!!

Attendez que je tire le maître de la chasse!

Nan , je rigole , c'est un très beau brocard ! De toute façon dans chaque département il y a toutes sortes de brocards !

Nono a écrit:

Eh Sarcelle66 , ce n'est rien face aux brocards Mosellan !

il me tarde de voir sa nono

Devant l’impatience générale, voici le récit d’une brève mais fructueuse expédition au brocard en terre auboise.

Préambule.

Depuis quelques années et surtout depuis la retraite l’envie me démange de faire l’expérience de la chasse à l’approche. Cette pratique n’étant pas encore dans les us et coutumes de ma région, c’est donc sur l’invitation de Koba que la chose c’est faite et que j’ai enfin pu concrétiser ce vieux rêve.

Première sortie.

Parti d’Istres le matin même à 7h30 me voilà rendu à bon port à 15h chez mister K. Le temps de savourer une petite bière et de décharger la voiture, je me mets en tenue de campagne et à 17h nous prenons la route pour nous rendre sur le territoire à 45mn de route de là. Comme nous sommes un peu en avance, deuxième petite bière au bistro du dernier village avant la forêt. Le cadre est splendide, en terrasse au bord d’une rivière et tout en sirotant nos demis panachés nous regardons un pêcheur à la mouche faire ses gammes. Petit coup de jumelles pour s’assurer que ce n’est pas Gxa qui joue les espions. Vers 18h30 nous voilà à pied d’œuvre et derrière mon guide je commence la première sortie de ma vie à l’approche du brocard. Nous attaquons sur un chemin de débardage qui monte en pente assez raide et après tout juste cinq minutes de progression, comme nous débouchons au sommet de la côte. Koba me fait signe de stopper, une belle chevrette est en train de se restaurer au bord du chemin à 30 ou 40 mètres devant nous. Elle ne semble pas stressée le moins du monde par notre présence et continue ses agapes comme si nous n’existions pas. Elle est pourtant parfaitement au courant de notre présence, mais ne semble pas avoir identifié la nature des intrus. Ne voulant pas prendre le risque qu’elle ameute la forêt si nous insistons pour continuer sur ce chemin, nous rebroussons à pas de loup et redescendons à la route forestière pour attaquer sur un autre cloisonnement distant de 200 ou 250 mètres et pratiquement parallèle au premier. Après un certain temps de marche salués par quelques aboiements réprobateurs de la part de chevreuils plus ou moins invisibles, nous entendons un faon qui couine avec une certaine insistance pour appeler sa mère. C’est bon signe me dit Koba, car cela peut certainement vouloir dire que la mère indigne qui a laissé son rejeton est à quelques distances de là avec son prétendant de brocard. Nous traversons une coupe claire avec une pierre à sel située à la confluence de trois petits vallons, et nous nous faisons surprendre par une cavalcade effrénée et un concert d’aboiements, mais ne distinguons que des ombres furtives dans les buissons. Nous restons quelques minutes sans bouger pour que tout se calme, mais à part un renardeau nous ne voyons rien. Nous reprenons alors notre marche silencieuse (enfin presque… ) en remontant un des trois vallons, et après environ trois cent mètres, au détour d’un méandre nous tombons sur un jeune brocard à droite du chemin et en plein travers. Koba l’identifie rapidement comme étant un jeune avec seulement deux broques sur la tête. Il me déplie le tripode, mais comme il a l’habitude de le faire, c'est-à-dire pour ses presque deux mètres. Après un ajustage de la hauteur de l’instrument, je mets en joue l’animal qui se présente toujours plein profil, mais dans la lunette je le vois au travers d’un encombrement de perches de charmes et je ne peux pas tirer avec toute cette végétation entre lui et moi. Lentement nous avançons un peu pour nous dégager de ces baliveaux, et redépliage du tripode, re-trop haut pour moi. Après les ajustements d’usage je replace le broc dans la lunette et une fraction de seconde avant la décision de tir il se met en cul et impossible de le tirer dans cette position. On abandonne donc, et on le laisse s’éloigner. Cinquante mètres plus loin une chevrette nous refait le coup de la première en faisant semblant de nous ignorer superbement. Le manège dure bien une dizaine de minutes et nous faisons demi tour pour revenir à la coupe claire de tout à l’heure, et là nous allons vivre un truc qui de l’aveu de Koba lui-même, pourtant expérimenté dans cette chasse, il n’a jamais vécu de cette façon là. Arrivant presque en bas de la pente qui descend vers la coupe un bruit de course sur le versant d’en face se fait entendre et une chevrette suivi de son amoureux déboule dans le propre, et ils font demi tour presque immédiatement pour revenir s’immobiliser un peu plus bas mais dans un enchevêtrement de buissons et de taillis. Je vois très bien la chevrette arrêtée, mais pas le brocard que pourtant koba voit bien dans ses jumelles et l’identifie comme ayant des bois très perlés. J’ai beau chercher dans la lunette, je ne le trouve pas. Puis aussi soudainement qu’ils se sont arrêtés, ils redémarrent comme des Scud, traversent la coupe et tournent à droite pour entrer à nouveau dans des buissons. Nous profitons de cette accalmie pour descendre au centre de la coupe et nous positionner avec la carabine en position sur le tripode pour un tir éventuel. Durant au moins encore cinq minutes ces deux diables vont nous tourner autour à une vitesse folle sans que j’aie la moindre solution de tir sur le brocard. Nous étions pile au centre de l’arène, et ils faisaient leur cirque comme si l’on n’existait pas. Conscients d’avoir assisté de prés à quelque chose d’exceptionnel, la nuit étant maintenant bien établie nous regagnons le 4x4 qui nous attend dans la pénombre. Pour une première, je me suis régalé, tant par le nombre d’animaux vus que par le spectacle qu’ils nous ont offert. C'est de bonne augure pour la suite du séjour. Retour chez Koba, rapide et tardif diner et au dodo afin d'être en forme le lendemain à 4h30 pour la deuxième sortie. Mais ça c'est une autre histoire. Juste le temps de l'écrire.

Merci,j'attends la suite avec lmpatience!!!

Beau récit Dédé et je suis ravi que tu ais pris du plaisir dans cette quète.
J'attends la suite de ton périple avec impatience...Et avant de le découvrir , félicitations pour ce brocard prélevé , et bravo au guide de t'avoir fait découvrir cette merveilleuse chasse.

Salut Dede

Vraiment ravi pour toi ,en plus pour un premier c est un beau !
Bravo au guide et au tireur

Bravo Dédé , Koba !
Superbe brocard , heureusement que ma neufbox remarche , je n'aurais voulu louper ça pour rien au monde !

Deuxième sortie.

La nuit fut courte, à 4h30 branle-bas de combat pour les pères Dédé13 et Koba. Le petit dej’ avalé nous voilà dans le 4x4 en direction de notre forêt, alors qu’à l’Est l’horizon prend des couleurs. Arrivés sur place mon hôte et guide décide d’aller jeter un œil sur une petite plaine semée de blé située sur un plateau en début de forêt. Nous avançons en 4x4 sur le chemin qui borde le blé à gauche et la forêt à droite, quand soudain deux têtes émergent des épis : arrêt immédiat descente de la vitre et coup de jumelles. Une belle chèvre et son broc. Le brocard jugé tirable, Koba fait marche arrière sur environ 200mètres et gare le véhicule devant une espèce de blockhaus. Je sors ma carabine et entreprends de chausser les bottes car la rosée est plus qu’abondante. Koba me dis « niet, on reste sur le chemin ce n’est pas la peine de perdre du temps ils risquent de ne pas nous attendre ». Nous voilà donc partis, moi en mocassins bateau, et lui en tongs. Nous avançons prudemment sur le chemin au raz du blé, quand à nouveau les deux têtes émergent des épis à une centaine de mètres de nous en limite d’une petite friche qui sépare le champ de blé en deux parties. Aussitôt je déploie le tripode, cette fois ci à la bonne hauteur, je mets en joue le broc, et comme il me semble plein travers j’aligne le réticule pleine épaule et je presse la détente. Il est 6 heures pile. Le brocard semble s’affaisser sur lui-même et disparait dans les blés. Koba me dit « il y est, et j’ai entendu le floc de la balle à l’impact ». Cela me met en joie et nous partons chercher la bête, confiants. Arrivés sur place, pas de chevreuil, pas de sang, pas de poils, rien. Nous élargissons la recherche dans les hautes herbes de la friche, lui toujours en tongs et moi toujours en mocassins, rien pas la moindre trace. Dans le bois à peu de distance de nous un chevreuil aboie, j’ai le secret espoir que ce soit le mien, car laisser un blessé me ferait très franchement mal au ventre. Nous trafiquons dix bonnes minutes dans des herbes qui nous arrivent presque à la taille et trempées de rosée, il faut bien se rendre à l’évidence, la balle est passée à côté, pas le moindre indice.

Un peu mari de cette aventure en ce qui me concerne, nous repartons pour un autre secteur proche de celui de la veille au soir. Après s’être équipés, nous nous mettons en marche sur un cloisonnement qui monte en pente douce. Nous avançons depuis un bon quart d’heure, quand nous trouvons une chevrette au gagnage. Je dois avouer que je ne me souviens plus très bien de quelle manière elle nous a faussé compagnie, car les évènements qui vont suivre ont pris toute la place dans l’espace disque dur de mon cerveau. Quelques instants plus tard c’est un brocard qui sur notre droite fait son apparition, tout juste à 25 mètres. Nous nous accroupissons afin de nous faire petits (pour koba c’est plus dur), et je peux l’observer à loisir entre les troncs d’un petit bouquet de charmille. Mon guide me fait signe d’avancer un peu pour me dégager du bouquet d’arbres et installe le tripode. C’est ce laps de temps que le broc met à profit pour nous tourner le cul et s’éloigner dans le bois. Je l’aligne tout de même dans la lunette dans la trouée d’une aubépine dans l’éventualité ou il se présenterait sous un angle offrant une solution de tir. C’est ce qu’il fait à une cinquantaine de mètres. Il est 7h10, boum, le coup me surprend, le broc accuse l’impact, fait le dos rond et disparait sur la droite dans une végétation plus dense. Koba me dit qu’il est touché un peu bas et qu’une patte semble cassée. Après quelques instants nous nous rendons sur place, bien entendu pas de chevreuil. Koba trouve une goûte de sang sur une feuille de ronce rampante, puis une autre 10 mètres plus loin, et c’est tout. Nous cherchons un peu dans un rayon assez restreint pour ne pas polluer la zone et ne trouvant rien d’autre nous balisons les deux indices et ma position sur le chemin au moment du tir. Il faut bien se rendre à l’évidence, nous avons besoin du concours d’un chien de rouge. Nous redescendons rapidement à la route forestière et au véhicule pour téléphoner à un conducteur de chien de sang. Au passage nous dérangeons de sa bauge un joli ragot qui s’enfuit en grommelant de mécontentement. Le conducteur dont Koba a les coordonnées n’étant pas disponible, il décide d’aller au village chez un de ses amis pour voir s’il n’en connaitrait pas un autre. Le café nous est très aimablement servi et l’ami nous indique un conducteur dans le département voisin de la côte d’or. Il est disponible, ce qui un peu par mesquinerie nous fait dire que c’est sans doutes un fonctionnaire. Rendez vous est pris à neuf heures devant l’église du village car le brave homme à une cinquantaine de bornes à faire. A l’heure dite nous sommes au rendez vous et lui aussi. Nous nous mordons les joues pour ne pas rire car il s’agit bien d’un fonctionnaire, mais de l’ONF. Il est responsable d’une forêt proche de celle de Chatillon sur Seine. En route pour le terrain. Nous lui faisons le topo (appelons le François) : calibre utilisé, type de balle, heure du tir, réactions de la bête. François met sa chienne teckel Pistache sur le premier indice et aussitôt elle est sur la voie qu’elle suit sur une cinquantaine de mètres avant de se retrouver en défaut. Elle fait d’elle-même les arrières (9 ans elle est expérimentée), et retrouve la voie. Elle part sure d’elle en direction d’un gros roncier dans lequel elle pénètre comme dans du beurre. François la suit tant bien que mal, et nous l’entendons crier « il est là !». Je ne vous raconte pas ce qu’il c’est passé dans ma tête en entendant ces mots… Un grand soulagement m’envahit, et je retrouve le sourire. François extrait le brocard du fouillis du roncier afin de pouvoir le baguer. Le constat de la blessure laisse voir un trou d’entrée de la balle très allongé au niveau de la panse avec une sortie dans la cuisse opposée qui est complètement fracassée. Soit l’animal au moment du tir n’était pas vraiment plein travers comme je le pensais, soit la balle à touché la végétation et c’est mise en travers sur sa trajectoire. Difficile de conclure. Félicitations d’usage mais surtout très sincères à François et Pistache pour leur efficacité, la recherche a duré tout juste cinq minutes sur une centaine de mètres. Petite séance de photos, vidage de la bête au bord du sentier et descente au 4x4. Nous repassons au village pour nous désaltérer au bistro au bord de l’eau, et remplir le papier de compte rendu de la recherche pour François, car étant agent ONF il doit justifier de ce qui est un des compartiments de son job. Nous sommes bien d’accord Koba et moi pour dire que François est un type bien qui ne se prend pas la tête et connaît très bien son boulot de conducteur de chien de sang. Voila ce que fut mon premier brocard à l’approche et même mon premier chevreuil. L’après midi découpage et mise au frais de la bête vont nous occuper une petite heure, puis après une petite sieste nous repartons pour une troisième et dernière sortie. Le récit c’est pour demain. Bonne nuit à toutes et tous.

Superbe récit !

Puis encore une fois félicitations ! ;-)

L'année prochaine j'essayerais faire de l'approche ! ;-)

très joli récit dédé. chez moi les chasses à l'approche ne se font pas ou très très peu mais je ne sais pas où.
juste une petite question c'est quoi un ragot

Un gros sanglier .

ok merci chaque région a son vocabulaire